mardi 15 septembre 2015

Cusco et sa vallée sacrée

Hola todos!

Après ces premières merveilles incas à Pisac et Cusco, nous continuons dans la fameuse vallée sacrée. Nous reprenons des forces petit à petit bien que nous soyons encore bien à plat. Ces journées touristiques à portée de collectivo (bus local pour rappel) sont bien agréables. La vallée sacrée s'étend de Cusco au célèbre Machu Picchu, mais entre les deux plusieurs sites de ruines incas ont été restaurés, et valent le détour.



Nous voici à Ollantaytambo, charmant petit village à l'architecture bien homogène. Soit dit au passage, toutes ces villes ou villages historiques sont particulièrement soignés, respectant tous le même style architectural, avec très souvent des constructions à un seul étage et principalement des toits en tuiles (depuis l'arrivée des espagnols) et rues pavées.



Ollantaytambo est dominé par une imposante forteresse inca, qui fut le siège de combats acharnés entre incas et espagnols. Elle est particulièrement soignée et impressionnante, les pierres sont taillées à la perfection. Ce sont sans doute les ajustements les plus bluffants que nous ayons vus... Des pierres énormes délimitent le temple du Soleil de la forteresse (tout au sommet) pour ne citer que celles-ci. Certaines pèseraient jusqu'à 50 tonnes, elles proviennent d'une carrière située à quelques kilomètres d'ici. On imagine bien la difficulté à laquelle les incas ont dû faire face pour hisser ces monuments jusque-là. On fait le tour du site, les terrasses sont toujours aussi planes malgré la pente, les portes et les fenêtres sont parfaitement symétriques, les murs des habitations sont penchés vers l'intérieur (technique pour mieux résister aux tremblements de terre). Sans oublier les marches, toujours des marches... On n'a pas franchement le même standard d'ergonomie sur le sujet, elles sont bien hautes et raides! Difficile de décrire le tout, mais une fois de plus nous sommes vraiment impressionnés. 







   Niches servant souvent à entreposer les momies


   Pierres taillées à la perfection 


   Temple du soleil







La construction du site était encore en cours lors de l'arrivée des espagnols en 1536, la forteresse n'a donc jamais été terminée. Comme pour la plupart des sites incas, les archéologues et historiens n'ont que des suppositions à donner sur les grandes questions posées... La classique "Mais comment ont-ils monté de si grosses pierres jusque là?" reste souvent hypothétique, du moins les suppositions vont bon train. Il en est de même au sujet des questions d'organisation de ces cités et du rôle que jouait chaque espace : temple du Soleil, habitations, espace militaire, zones de culte... Peu d'explications sont certaines. Tout cela reste bien mystérieux et le caractère si fascinant de ce monde inca réside bel et bien dans ces énigmes encore intactes.

Nous poursuivons la journée aux salinas de Moras, un site déjà utilisé par les indiens pré-incas, aménagé en bassins en terrasses par les espagnols, et toujours utilisé aujourd'hui. Il s'agit de marais salants en pleine montagne. Aussi surprenant que ça puisse paraître, un petit filet d'eau salée et tiède (25 degrés) sort de nulle part sur ce flanc de montagne et se déverse dans de petits bassins conçus à cet effet pour en extraire le sel. Ce sel à la saveur intense proviendrait d'un ancien océan, dont une partie aurait été piégée ici. Il y aurait 4000 bassins en tout, extrayant chacun entre 600 et 900kg de sel par an, et ce, pendant la saison sèche d'avril à octobre. Ces bassins sont aujourd'hui propriété des habitants du village de Maras, et ils exportent ce sel réputé à l'international. Le village reste pauvre malgré tout...
De l'ensemble du site ressort un véritable dégradé de couleurs allant du blanc au marron foncé en passant par de beaux beiges, absolument superbe! On y passe un bon moment, le tableau est unique sous ce beau soleil, on en prend plein les mirettes!








   Système d'irrigation des piscines










Retour aux cultures en terrasses, avec un jardin-laboratoire à ciel ouvert, à Moray.  Les incas ont fait ici preuve d'ingéniosité, une fois de plus, pour progresser en termes de cultures. Ils cherchaient à cultiver chaque plante dans des conditions optimales, voire même à recréer ces conditions optimales dans des lieux où certaines espèces n'auraient pas pu se développer seules. Ils ont conçu des terrasses concentriques qui s'enfoncent dans une dépression naturelle, permettant de fait, d'être à l'abri du vent. Les températures sont donc plus élevées en bas, et une différence de 5°C est palpable entre les terrasses les plus hautes et les plus basses, contre 0,5°C sur ce même dénivelé en conditions normales. Belle performance... On en fait le tour et constatons que tout est parfaitement ajusté une fois de plus... Impressionnant ! De sacrées constructions quand même, pas bêtes du tout les bonhommes !










   Le tout dans un bel environnement...

Nous terminons par le village de Chinchero où se prépare une petite fête pour le weekend. Tout le monde a revêtu la tenue traditionnelle pour l'occasion : poncho pour les hommes et robe et grand chapeau pour les femmes. Des vielles ruines incas sont encore bien présentes dans le village, des terrasses principalement, et une immense esplanade domine le tout, entourée de grandes pierres toujours empilées au poil. La lumière du soir est superbe et réchauffe le fond de l'air (on est à quasi 4000m tout de même...).









Voilà pour les ruines incas, les prochaines seront un must en la matière, au Machu Picchu. Mais d'ici là quelques kilomètres à pied en montagne nous attendent...

La bise inca, hypothétique...



2 commentaires:

  1. Génial les photos! Profitez bien au pays incas. Et n abusez pas de l incas cola!! La biz

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  2. Génial les photos! Profitez bien au pays incas. Et n abusez pas de l incas cola!! La biz

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